Quand les produits bio ne le sont pas vraiment…

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Écrit par Judith Chetrit / Capital

Production insuffisante, filières peu structurées… Notre agriculture a du mal à suivre l’explosion de la demande. De quoi provoquer quelques couacs en magasin.

 

Du beurre français en rupture de stock, des courgettes venues d’Espagne, des conserves made in UE… A arpenter les magasins spécialisés fin mars, les défis du bio tricolore sautaient aux yeux. La France a beau être le troisième grenier AB de l’Europe, après l’Italie et l’Espagne, le pays peine à suivre l’engouement des consommateurs. Nos 32.000 fermes certifiées n’y suffisent pas : on manque d’oeufs, de lait ou encore de viande…

Pourquoi les paysans ne s’y mettent-ils pas ?

Il y a d’abord des raisons de coûts. Cette culture spécialisée exige plus de main-d’oeuvre et d’espace que la conventionnelle pour atteindre un même niveau de production. Sans engrais pour booster la récolte, ni pesticides pour la protéger, le rendement de 1 hectare de blé bio serait par exemple de 3 tonnes… deux fois moins que dans une exploitation classique. Mais il y a aussi une question de temps. Convertir une ferme demande deux à trois ans, une durée nécessaire pour nettoyer les sols des pesticides et respecter le cahier des charges. Des subventions doivent aider les agriculteurs à supporter l’attente et susciter ainsi des vocations… Mais une bonne partie n’a pas été versée en 2016. Un bug parmi d’autres sur le marché.

Bio… mais qu’un peu

Surprise pour qui se penche sur la composition de filets de cabillaud panés bio : si la chapelure est bien bio, le poisson ne l’est pas du tout ! Même étonnement avec les filets de maquereaux à la moutarde ou les sardines à l’huile d’olive. A chaque fois, seul l’assaisonnement est garanti AB. Même s’ils sont vendus en magasins spécialisés, c’est en fait le cas de tous les produits à base de poissons sauvages ou d’animaux chassés, des matières premières par définition impossibles à certifier. Ces produits peuvent disposer au mieux du logo pêche durable du MSC, qui vise notamment à limiter la surpêche.

Lire la suite de l’article sur Capital. 

 

 

SP

 

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60 millions de consommateurs alerte sur les dérives du bio

60 millions de consommateurs alerte sur les dérives du bio

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Écrit par Jean Blaquière / Le Figaro

Le magazine 60 millions de consommateurs a publié à l’été 2019 un hors-série consacré aux produits bio. Après avoir testé plus de 130 produits, le verdict est sans appel: tous les produits ne se valent pas, et le marché du bio pas cher est l’objet de nombreuses dérives.

60 millions de consommateurs alerte sur les dérives du bio

Il ne faut pas se fier à la couverture verte du magazine ainsi que son titre, «le meilleur du bio»: le principal enjeu du hors-série d’été de 60 millions de consommateurs publié ce mercredi est justement de déceler le pire des produits bio, ceux qui ne tiennent pas leurs promesses. Et ils sont nombreux.

Le magazine publié par l’Institut national de la consommation a passé en revue plus de 130 aliments bio de grande consommation, des yaourts aux jus de fruits en passant par les œufs et le jambon. Résultat: les seuls produits labellisés bio auxquels on peut réellement faire confiance sont les fruits et légumes, dont le magazine salue les progrès (même si tout n’est pas parfait), particulièrement en ce qui concerne les pommes et les bananes bio.

Main basse de l’industrie sur le bio

Pour le reste des produits alimentaires, c’est autre chose. Si le label bio est censé garantir un produit bon pour la santé et respectueux de l’environnement, il fait plus souvent figure d’argument marketing qu’autre chose. De surcroît, l’obtention du précieux label Agriculture Biologique (AB) entraîne généralement une augmentation du prix que la directrice en chef adjointe de la rédaction, Christelle Pangrazzi, déplore. En cause? Une démocratisation du bio qui entraîne une prise d’assaut de ce nouvel eldorado vert par les mastodontes de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution. Ces derniers verraient en l’essor du bio une manière de se racheter une conscience et d’augmenter leurs marges sans trop faire d’efforts, selon le magazine. Ainsi, la grande distribution commercialise désormais la moitié des produits bio.

De fait, les derniers chiffres publiés ce mardi par l’Agence Bio montrent que l’activité biologique couvre désormais en France 7,5% de la surface agricole utile du pays et que 10% des agriculteurs travaillent en bio. Les ventes, quant à elles, augmentent de plus de 10% par an alors que le reste du marché alimentaire est à la baisse. C’est encore plus flagrant dans la filière de l’élevage où l’an dernier les ventes en volume ont reculé de 2,9% mais bondi de 55% pour les élevages dits «responsables». Le marché du bio représente ainsi 5% des achats alimentaires des Français, avec plus de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

ard au Jura, des kyrielles de cantines scolaires se remettent à la cuisine ! Qu’elles servent 80 couverts par jour à Langouet (Ille-et-Vilaine), 4.000 à Avignon ou 25.000 à Nice, elles lâchent toutes les plats industriels à réchauffer pour proposer plus de fait-maison et des produits de meilleure qualité.

Les pouvoirs publics poussent en ce sens : la loi adoptée en octobre 2018 astreint la restauration collective publique à servir au moins 50% de produits durables ou de labels de qualité, avec un minimum de 20% de produits bio, d’ici 2022. Mais ce sont surtout les parents qui se font entendre, lassés de voir leurs enfants rentrer de l’école le ventre quasi vide, après un déjeuner médiocre. «Nous nous sommes rendu compte que les aliments étaient gavés de conservateurs et de sucre, que les fonds de sauce étaient tous industriels…», tempête Anne Renaudie, à l’origine du collectif «Les enfants du 18 mangent ça», à Paris. En France, chaque année, des milliards sont dépensés pour nourrir 7 millions d’enfants… mais beaucoup partent à la poubelle : près de 25% des repas servis sont jetés, selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). 

Finis les plats tout préparés

Pour comprendre, il faut remonter aux années 1980, quand les collectivités ont commencé à massifier les productions de repas dans de grandes cuisines centrales, à multiplier les achats de plats industriels prêts à l’emploi ou à recourir à des sociétés de restauration collective privées… Souvent avec de bonnes raisons, tant la cantine scolaire est un casse-tête et une lourde responsabilité. «Face à des normes d’hygiène drastiques, beaucoup ont jugé plus prudent de s’appuyer sur des pros du secteur», explique la journaliste Sandra Franrenet dans Le Livre noir des cantines scolaires. Mais voilà, les papilles des enfants ne s’y retrouvent pas toujours, les recettes et quantités servies ne collent pas forcément aux besoins, le gaspillage s’envole… Nombre de collectivités font donc machine arrière et, surprise, cela ne leur coûte pas forcément plus cher. Voyez à Avignon, où la mairie a repris la gestion du service en direct et relancé le fait-maison. «Nous avons économisé de 500.000 à 600.000 euros par an, explique Hugues Fortuna, directeur de la cuisine centrale de la ville. Mais cela demande un gros travail de réinvention.»

Lire la suite de l’article sur Le Figaro 

Photo Stephane Grangier pour Capital. 

 

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Cantine scolaire : On ne peut pas se cacher derrière le bio

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Sandra Franrenet, auteure du « Livre noir des cantines scolaires », était l’invitée de France Bleu Paris à 08h15. Regardez son interview à la fin de cet article.

Des parents du 18e arrondissement de Paris sont mécontents. Ils s’interrogent sur ce qui est proposé à la cantine scolaire de leurs enfants. La mairie répond que les repas sont bio avec des aliments qui proviennent du circuit court.

Du bio oui mais…

Sandra Franrenet, auteure du « Livre noir des cantines scolaires » fait aussi partie de ce collectif de parents. Elle explique que le problème c’est « qu’on ne _peut pas se cacher derrière le bio_… nous, on s’est rendu compte que le bio qui était servi dans les cantines du 18e…. c’était du bio qui venait de produits industriels donc de produits déjà ultra transformés … rien n’est cuisiné sur place. » Les parents demandent aussi le retour aux plats en inox plus sains, disent-ils, que les contenants actuels.  

Des produits assemblés mais pas vraiment cuisinés sur place

Dans le 18e, Sandra Franrenet explique qu’il y a une grosse cuisine centrale qui prépare chaque jour 14.000 repas. Selon elle, c’est plutôt une « unité de production » où différents produits sont assemblés qu’une réelle cuisine. Elle indique que les parents ont demandé à voir la liste des ingrédients de ces produits bio et « on s’est rendu compte qu’ils étaient _gavés de sucre, de glucides_. Il n’y a pas de vitamines, il n’y a pas de minéraux, il n’y a pas d’anti-oxydants, toutes les choses dont les enfants ont besoin pour grandir. Pour ça, il faudrait qu’on ait des produits bruts et qu’on puisse les cuisiner sur place. Ce n’est pas le cas« .

Dans un premier temps, il faudrait agrandir la cuisine

Sandra Franrenet reconnait que, dans le 18e, on n’est pas équipé pour faire 14.000 repas par jour. « C’est le nœud du problème » dit-elle.

Elle estime que « déjà, si on pouvait avoir une légumerie… on nous répond que la cuisine est trop petite… nous, ce qu’on aimerait, c’est revenir aux cuisines intégrées comme on avait quand on était petit« . 

Pas facile reconnait Sandra Franrenet qui demande dans un premier temps l’agrandissement de la cuisine centrale ou de trouver un autre endroit pour dédoubler cette cuisine. Elle indique qu’à Paris, seul le 18e arrondissement à une seule cuisine centrale qui sert autant d’écoliers.

Ce n’est pas un combat de bobos, conclut-elle en affirmant que les parents de tout l’arrondissement  sont mobilisés.

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