Vaisselle plastique dans les cantines : quels risques pour nos enfants ?

Vaisselle plastique dans les cantines : quels risques pour nos enfants ?

Vaisse plastique dans les cantines : quels risques pour nos enfants ?   

 

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Écrit par JC Nathan / l'Observatoire des aliments

De la vaisselle plastique dans les cantines des écoles. Cette option prise discrètement par diverses municipalités, pour des raisons d’économies, pose de sérieuses questions sur le plan de la santé et des risques.

Ces derniers mois, Strasbourg, Bordeaux, et probablement bien d’autres villes ont fait le choix du tout-plastique pour les plats (autrefois en inox) et la vaisselle (assiettes, gobelets, pichets) de leurs cantines. Les nouvelles assiettes sont en copolyester, une variante de polyester

 

Les qualités du matériau… selon les commerciaux

A lire la fiche commerciale (élaborée par les fabricants), le matériau présente toutes les qualités : il résiste aux chocs et à la température. Il supporte les passages au lave-vaisselle. Il résiste aux passages aux micro-ondes. Les articles en copolyester sont conformes aux normes relatives aux matériaux entrant en contact avec des denrées alimentaires. En particulier, le copolyester ne contient pas de bisphénol-A (BPA).

 

L’application du principe de précaution

 

Cette présentation très favorable à la vaisselle plastique ne convainc pas des consommateurs et parents d’élèves de la région de Bordeaux (regroupés dans un Collectif cantine sans plastique) qui font circuler une pétition demandant : l’application du principe de précaution, le retrait du plastique et le remplacement par de la vaisselle non toxique, le remplacement des barquettes en plastique dans lesquelles les plats sont livrés et réchauffés par des contenants alimentaires en matériau inerte (inox, verre ou céramique) et durable.

 

Grave perturbateur endocrinien

L’application du principe de précaution dans le domaine des emballages alimentaires et de la vaisselle en plastique apparaît judicieuse depuis l’épisode du Bisphénol A (autorisé pendant des années alors que les scientifiques tiraient la sonnette d’alarme). Désormais, les fabricants mettent fièrement en avant l’absence de ce grave perturbateur endocrinien, aujourd’hui interdit dans la plupart des pays européens.

 

Mais, est-ce bien suffisant pour garantir l’innocuité d’une matière plastique ? C’est loin d’être sûr. Certaines recherches conduites aux Etats-Unis, notamment par les National Institutes of Health, laissent supposer que des plastiques sans BPA rejetteraient aussi de dangereux oestrogènes synthétiques, et cela même en dehors de toute utilisation intensive (four à micro-ondes, lave-vaisselle…). La recherche n’a pas tout éclairé et les citoyens se posent des questions, en particulier concernant la santé de leurs enfants, au moment où émergent les risques des perturbateurs endocriniens.

 

 

 

 

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Ustensiles en plastique des cantines : « Un danger inacceptable pour la santé de nos enfants »

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Écrit par Jérôme Santolini / France Info

« Cantine sans plastique », un collectif de parents d’élèves, se mobilisent pour alerter sur le danger de substances contenues dans la vaisselle et les ustensiles de restauration scolaire.

 

Il y a un peu plus d’un an, j’ai appris que les repas pris par mes enfants à la cantine étaient cuits, réchauffés et servis dans des contenants alimentaires en plastique. Si, en tant que chercheur, j’ai toujours adopté une certaine distance vis-à-vis des débats de société et des questions d’actualité, cette découverte m’a obligé à sortir de ma réserve.

Tous les jours donc, comme près de 20 000 autres petits Bordelais, mes enfants ont consommé des repas cuits dans des poches en plastique, réchauffés à 120 °C dans des barquettes en plastique, servis dans des assiettes en plastique ; avec l’aval de la mairie certifiant qu’il n’y a aucun risque. Face à cet état de fait, nous avons constitué un collectif de parents d’élèves appelé « Cantine sans plastique » pour alerter et recueillir des informations.

Cette mobilisation – qui s’est fait entendre sur Facebook, Twitter et dans de nombreux médias – a conduit à plusieurs initiatives législatives (au Sénat et à l’Assemblée nationale) visant à faire interdire le plastique dans les cantines. Des avancées notables ont eu lieu sur le terrain. A Strasbourg, l’inox remplace désormais le plastique pour les couverts et le conditionnement des plats. A Bordeaux, les assiettes en verre trempé ont été adoptées. A Montrouge (Hauts-de-Seine), les barquettes en plastique contenant les plats vont être bannies. Aujourd’hui, nous publions un livre, Pas de plastique dans nos assiettes ! Des perturbateurs endocriniens à la cantine, qui revient sur cette mobilisation.

Les informations réunies par notre collectif, et consultables dans cet ouvrage, ont de quoi faire peur : à Bordeaux, par exemple, les assiettes en plastique utilisées jusqu’à présent dans les cantines se sont avérées contenir du bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien interdit ; les poches en plastique fondent pendant la cuisson : près de 1 gramme de plastique par poche se retrouve ainsi dans la nourriture au bout de 2 heures de cuisson (sachant que les poches sont utilisées pour la cuisson plusieurs jours durant). Si l’on ne connaît pas tous les contaminants qui finissent dans les assiettes, on sait cependant qu’on y trouvait du DBP, ce phtalate interditdans les jouets pour enfants. Ainsi, les écoliers bordelais ont été exposés des années durant à des substances toxiques sans que personne ne soit au courant.

Restauration scolaire en mutation

Ces dernières décennies, les grandes villes et agglomérations ont modifié l’organisation de leur restauration scolaire, passant de la liaison chaude – repas servis chauds le jour même – à un système de liaison froide – repas cuits à l’avance dans des cuisines centrales, refroidis, stockés, réfrigérés, transportés dans les cantines, réchauffés et servis jusqu’à 15 jours plus tard.

Ce qui relevait au départ de contraintes sanitaires se transforma rapidement en impératifs économiques, nécessitant toujours plus de centralisation de la production, de réduction des échelles, de diminution de la main-d’œuvre, de robotisation des tâches, de flux tendu, de planification… Bref, les cuisines centrales sont devenues aujourd’hui de véritables usines Tricatel.

Dans ce processus, une « technologie » s’est imposée : le plastique. Jetable, il répondait à l’injonction de « réduction des coûts », une réduction en faux-semblant car la diminution des investissements par l’utilisation de consommable/jetable n’est qu’un escamotage de coûts bien plus importants qui seront reportés ailleurs (traitement, achats récurrents) ou à plus tard (coût écologique et sanitaire). Aujourd’hui, rien qu’en Europe, la production totale de plastiques est passée à plus de 64 millions de tonnes (2017), dont moins de 15 % sont recyclés.

Lire la suite de l’article sur France Info

 

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Pas de plastique à la cantine !

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Écrit par Gwenaëlle Guerlavais

Le Collectif Cantine sans plastique est né de parents d’élèves de différentes villes se mobilisant pour le retrait des matières plastiques dans les cantines de leurs enfants.

 

Cette association, présente partout en France (voir les antennes locales) s’occupe de la sensibilisation des pouvoirs publics aux problèmes sanitaires et environnementaux liés à cet usage.

 

Elle a pour objet toute action en faveur du retrait des matières plastiques et autres composés présentant un risque sanitaire et environnemental à la cantine.

 

Le Collectif Cantine Sans plastique peut dispenser à titre gracieux ou onéreux une expertise sur les domaines qui concernent la restauration collective, la santé environnementale, la gestion des déchets.

 

 Le Collectif Cantine sans plastique souhaite :
Éliminer l’usage des plastiques dans la cuisson, le réchauffage et le service des aliments dans la restauration scolaire.
• Remplacer les plastiques par des contenants inertes et réutilisables (inox, verre, céramique) ne posant pas de problème pour la santé des enfants. Nous les préférons aux contenants biodégradables (bambou, cellulose…) dont l’innocuité n’est pas prouvée et qui continuent de poser des problèmes de déchets.
• Redimensionner et relocaliser les cuisines centrales : Retirer les plastiques, favoriser des matériaux inertes et durables, défendre le modèle de cantines au plus près des enfants, c’est contribuer à créer des emplois qui favorisent le lien social et améliorent l’accueil des enfants à l’école.
• Faire de la restauration scolaire un service public de qualité, avec un environnement et une alimentation saine et durable pour tous les enfants et usagers.

 

Pour en savoir plus : voir leur site internet

 

Le Collectif Cantine Sans Plastique a également édité un livre que Ramène Ta Fraise vous recommande : « Pas de plastique dans nos assiettes ! Des perturbateurs endocriniens à la cantine. » 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La consigne pour remplacer les barquettes jetables des plats à emporter

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Pour en finir avec les emballages jetables des plats à emporter, deux jeunes entrepreneurs remettent la consigne au goût du jour dans les rayons traiteur. Un moyen de réduire les déchets et le plastique.

Lucas Graffon et  Yasmine Dahmane avec leurs recipients consignés

Lucas Graffon et Yasmine Dahmane avec leurs recipients consignés © Radio France / Emmanuel Moreau

Un million de plats à emporter sont vendus chaque jour…  Émus par ces emballages qui finissent à la poubelle, et par cette situation, les deux entrepreneurs ont créé GreenGO.

Des récipients consignés

Ils mettent à la disposition des clients, sur le comptoir, au rayon traiteur d’une grande chaîne de produits bio, des récipients consignés prêts à recevoir les carottes râpées, des lentilles corail, du quinoa et toutes sortes de salades ou de plats cuisinés.

Un automate pour réceptionner les consignes

Comment se passer de plastique en 2019 ?

Les deux entrepreneurs ont mis au point leur machine qui collecte les bocaux consignés. Ils l’installent dans le magasin. Elle a la taille d’un réfrigérateur. Il suffit alors de scanner le code barre pour récupérer le prix de la consigne. 

Pour en savoir plus, retrouvez Yasmine Dahmane et Lucas Graffon fondateurs de Green GO au micro d’Emmanuel Moreau

Pour tout contact : lucas@mygreengo.fr | yasmine@mygreengo.fr

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60 millions de consommateurs alerte sur le danger des moules à gâteaux

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Dans son nouveau hors-série, 60 millions de consommateurs s’attaque aux moules à gâteaux, pointant du doigt plusieurs substances indésirables libérées en présence d’aliments acides ou à la cuisson. Explications.

Après les aliments du quotidien qui nous empoisonnent, les box minceur et les produits gluten free, c’est au tour des moules à gâteaux d’être passés au crible par la revue 60 millions de consommateurs. En effet, dans son nouveau hors-série publié en janvier, la revue épingle leur revêtement antiadhésif en silicone ou teflon, accusés de libérer des substances susceptibles de migrer dans les aliments sous l’effet de la chaleur, de corps gras, ou de l’usure.

Des substances toxiques dans les moules en silicone

La rédaction du magazine de l’Institut national de la consommation explique avoir testé 9 moules à gâteaux en silicone des marques Guy Degrenne, Carrefour Home, Ikea, Hema, Tefal, Mastrad, Bake Me, Zodio, De Buyer. Verdict ? Trois d’entre eux peuvent s’avérer dangereux pour la santé, pour les utilisateurs réguliers. Ils sont accusés de libérer des substances indésirables et/ou toxiques, issues de la fabrication du silicone, et ce, en quantité parfois non négligeables. C’est notamment le cas lorsqu’ils sont au contact d’ingrédients gras comme l’huile. Pour éviter cela, 60 millions de consommateurs suggère donc de bien vérifier que soit mentionné sur l’étiquette du moule le «certificat de conformité à l’aptitude au contact des aliments».

Les moules usagés synonymes de danger

Les moules en métal s’en sortent globalement mieux. Sur les 9 testés – des marques, Ikea, Ardence, Maom, De Buyer, Hema, Mastrad, Guy Degrenne, Tefal, Bake Me –, sept n’affichent aucune migration problématique retrouvée en cas de contact avec un corps gras ou acide. Ici, le problème se pose lorsqu’ils sont abîmés. Les récipients sont alors susceptibles de relâcher des particules métalliques comme de l’aluminium ou du fer, dans les préparations qu’ils contiennent. Le magazine préconise donc de ne jamais utiliser d’ustensile tranchant à l’intérieur d’un moule en teflon et de ne pas hésiter à le renouveler dès que celui-ci est rayé.

L’enquête complète est à retrouver dans le magazine60 millions de consommateurs, actuellement en kiosques.

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Quelles alternatives aux barquettes plastique dans les cantines?

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Tania Pacheff, vous êtes membre de l’association Cantines sans plastique, quelles sont les alternatives aux barquettes en plastique dans les cantines ?

« Aujourd’hui, la seule alternative durable inoffensive pour la santé des enfants et des adultes est de revenir à des matériaux inertes, notamment l’inox ou le verre. L’inox est le plus largement utilisé dans les cantines.

Par contre, notre souci aujourd’hui, c’est lorsque les mairies ne souhaitent pas revenir à des matériaux inertes tels que l’inox et qu’elles nous proposent des alternatives inventées par les industries. Les barquettes en cellulose, notamment, nous posent un réel souci, car nous n’avons pas de recul sur ces matériaux. Souvent, la cellulose peut être contaminée par des pesticides. La cellulose n’étant pas imperméable, il y a forcément un film, un « lining » de plastique, pour que l’aliment ne vienne pas mouiller la barquette. Aujourd’hui, on nous propose ça comme alternative au plastique. Nous la refusons catégoriquement au sein de l’association, car nous ne voulons pas que nos enfants soient des cobayes pour tester ces produits sachant que l’on ne sait rien sur leur innocuité ou pas. »

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