Quels sont les principaux produits ultra-transformés dans notre assiette ?

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Quels sont les principaux produits ultra-transformés ? 

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Écrit par l'Observatoire des Aliments

Selon la classification NOVA, on peut classer les aliments en quatre groupes : aliments peu ou pas transformés, ingrédients culinaires, aliments transformés, aliments ultra-transformés. Ci-dessous, une liste indicative des principaux aliments ultra-transformés. 

Le caractère ultra-transformé est lié au procédé industriel (hydrogénation, hydrolyse, extrusion, prétraitement par friture) et/ou à l’ntégration de différentes substances : colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants, additifs divers….  On parle d’ultra-transformé pour les formulations industrielles contenant cinq ingrédients ou plus.

 

La très haute teneur en sucres ou en sel peut également faire classer un produit en tant que ultra-transformé.  Les différents additifs et ingrédients industriels, tout comme le sel et le sucre, servent souvent à « booster » les qualités gustatives du produit.

 

Certains produits « industriels » sont simplement classés, compte tenu de leurs ingrédients, « aliments transformés ». Exemple, les compotes de fruits qui contiennent seulement du sucre ajouté, certaines viandes salées….

  

Risques associés 

Pourquoi se méfier des aliments ultra-transformés ? Parce que leur consommation est associée à des risques d’obésité, de maladies chroniques (diabète, cholestérol, maladies cardio-vasculaires….), voire de cancer. Selon l’Inserm, une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier.

  

Une liste indicative des principaux produits ultra-transformés

  

Biscuits apéritif, chips 

Soupes instantanées 

Sauces type ketchup 

Nouilles instantanées (jusqu’à une douzaine d’additifs)

Nuggets de volaille et de poisson, cordon bleu 

Viandes fumées, saucisses, jambon (contenant nitrites et conservateurs ajoutés) 

Plats cuisinés congelés

Pizzas, plats prêts à consommer (contenant des arômes et agents texturant) 

Poêlées industrielles de légumes

Pains et brioches industriels, pains de mie

Barres chocolatées 

Poudres chocolatées (parfois, entre 75 et 85% de sucre) 

Céréales du petit déjeuner 

Yaourts aux fruits : entre 6 et 12 additifs selon les marques 

Desserts aux fruits aromatisés (sucre ajouté, agents texturants, colorants…) 

Crèmes glacées 

Sodas, boissons sucrées aromatisées, jus de fruits reconstitués

  

Une liste d’ingrédients souvent présents

  

Huiles hydrogénées, 

Protéines hydrolysées, 

Isolats de protéines de soja, 

Maltodextrines,

Sucre inverti (mélange glucose – fructose obtenu par hydrolyse du saccharose), 

Lécithine de soja, 

Amidon de riz 

Edulcorants (aspartame, extraits de stévia, sucralose…) 

Sirop de glucose 

Nitrites

Colorants

 

Sources : inserm.fr

 

 

 

 

 

 

 

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Qu’est-ce qu’un aliment ultra-transformé ?

Qu’est-ce qu’un aliment ultra-transformé ? 

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Écrit par Marc Gomez / La Nutrition

Longtemps négligée par les nutritionnistes, la transformation des aliments par l’industrie agro-alimentaire joue un rôle certain dans l’épidémie de maladies chroniques.

Pourquoi c’est important

La notion d’aliment ultra-transformé ou AUT est récente. Elle a été popularisée par les chercheurs de l’université de Sao Paulo, au Brésil, et en France par le chercheur de l’INRA Anthony Fardet. Ils ont publié plusieurs études qui montrent que la nutrition, en se focalisant sur les graisses, les glucides ou les vitamines a négligé l’impact de la transformation des aliments. Ce qui peut être résumé ainsi : plus un aliment est transformé (industriel), plus il est susceptible d’avoir un effet néfaste sur la santé, surtout s’il est consommé fréquemment. 

Lire : 90% des sucres ajoutés viennent d’aliments ultra-transformés

Contrairement à ce qu’on croit spontanément, les AUT ne se résument pas aux aliments traditionnels de la malbouffe comme les sodas ou les frites. En réalité, les AUT représentent 80% de l’offre actuelle en supermarché, y compris dans les rayons diététique, bio ou « végétarien » (la plupart des steacks végétaux sont des AUT). Ces aliments représentent plus du tiers des aliments consommés par les Français. D’après les chercheurs, ils seraient la première cause de mortalité précoce dans les grandes villes.

La question des effets des aliments ultra-transformés est au coeur du livre du Dr Anthony Fardet, « Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons Vrai. »

Mais comment définit-on un aliment ultra-transformé ? La classification NOVA, dont la version ci-dessous est simplifiée, permet de faire la différence entre des aliments selon leur degré de transformation.

Groupe 1 : Aliments non transformés ou peu transformés

Les aliments non transformés sont ceux obtenus directement à partir de plantes ou d’animaux (par exemple : légumes, fruits, œufs, lait) et achetés pour être consommés sans altération après avoir été prélevés dans la nature.

Les aliments peu transformés sont des aliments naturels qui ont été lavés, triés, fractionnés ou broyés, séchés, fermentés, pasteurisés, refroidis, congelés ou soumis à d’autres transformations sans ajout de substances à l’aliment original. Le but des transformations appliquées aux aliments peu transformés est de les conserver, et rendre leur stockage possible et parfois diminuer le temps de préparation (tri, nettoyage), faciliter leur digestion ou les rendre plus goûteux.

Lire la suite sur La Nutrition

 

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Les 107 produits « à bannir » de son alimentation et les 323 « à éviter »

« 60 millions de consommateurs » liste 10 aliments industriels à bannir

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Écrit par Raphaëlle Dormieu / PositivR

Au printemps 2018, 60 millions de consommateurs publiait un hors-série consacré aux sels, pesticides, additifs, matières grasses et sucres cachés dans notre alimentation quotidienne issue de l’industrie agroalimentaire.

Voici 10 aliments que le magazine vous conseille de proscrire sans plus attendre.

. la charcuterie

. les sodas light 

. les aliments végétariens transformés 

. les yaourts aux fruits

. les bouillons cube

. la cacao en poudre 

. les céréales du petit déjeuner ! 

. etc… Lire la liste entière et les explications sur PositivR

 

 

 

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[PÉTITION] La malbouffe cible nos enfants, une loi doit les protéger

[PÉTITION] La malbouffe cible nos enfants, une loi doit les protéger
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Que ce soit au niveau français ou européen, les experts sont d’accord : il faut encadrer la publicité et le marketing ciblant les enfants pour des produits trop gras, trop sucrés, trop salés. Pourquoi ? Car cette pratique bien trop répandue parmi les industriels de la malbouffe favorise le développement de maladies chroniques : 1 enfant sur 6 en France est en surpoids ou obèse. 

De multiples exemples épinglés par foodwatch le prouvent : s’appuyer sur le bon vouloir des industriels pour limiter le marketing alimentaire ne fonctionne pas. L’Organisation mondiale de la Santé alerte d’ailleurs depuis des années sur le besoin de règlementer la publicité ciblant les enfants pour lutter contre l’obésité.

Qu’attend-on alors pour interdire les pratiques irresponsables des industriels de la malbouffe ?  

Signez la pétition et partagez-la largement autour de vous, votre action compte ! 

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Dioxyde de titane utilisé dans l’alimentaire : « il faut retirer le produit du marché »

Doxyde de titane utilisé dans l’alimentaire « il faut retirer le produit du marché »

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François Veillerette, directeur de Générations futures, déplore mardi sur franceinfo  « l’attitude incompréhensible » du gouvernement, qui ne suspend pas cet additif notamment utilisé dans les bonbons.

« Il faut accroître les connaissances et, dans l’attente, retirer le produit du marché », a estimé mardi 25 décembre sur franceinfo, François Veillerette, directeur et porte-parole de Générations futures, à propos du dioxyde de titane (TiO2), connu sous l’appellation E171.

Plusieurs associations ont demandé au gouvernement, dans une tribune publiée la veille dans le quotidien Le Monde (sur abonnement), de suspendre cet additif alimentaire controversé, utilisé notamment dans les bonbons.

Un arrêté ministériel exigé pour appliquer la loi 

Alors qu’en juin dernier, les confiseurs français qui utilisent l’E171 se sont engagés à bannir son usage et qu’à l’automne une loi a été votée par les parlementaires, l’arrêté ministériel n’est toujours pas pris. « Apparemment, le ministre s’y refuse au motif qu’il y aurait une incertitude sur la dangerosité du produit mais c’est justement parce qu’il y a une incertitude sur la dangerosité du dioxyde de titane que cette suspension a été votée », s’est désolé François Veillerette, jugeant « l’attitude » du gouvernement « incompréhensible »et « inacceptable ».

Un produit suspect toujours sur le marché

D’après le directeur de Générations futures, le retrait du produit, par précaution, s’impose, « d’autant plus qu’il n’a aucune utilité pour la conservation des aliments, c’est juste pour l’esthétique ». « On ne peut pas aujourd’hui garder un produit sur le marché qui est suspect, l’attitude du ministère est totalement incompréhensible », a-t-il affirmé.

S’il y a du côté des industriels « un mouvement de retrait volontaire », on « ne peut pas s’en remettre à leur bonne volonté éventuelle », a estimé le militant qui reste pantois face à l’attitude du gouvernement. « La loi peut permettre de régler le problème globalement. D’ailleurs la loi a été votée, c’est complètement ubuesque, on a un ministère qui refuse qu’elle soit appliquée, c’est complètement inacceptable », a conclu François Veillerette.

De son côté, l’Association des producteurs de dioxyde de titane (TDMA) se veut rassurante : « En plus de 50 ans d’utilisation comme colorant, aucun lien vérifiable n’a jamais été démontré entre l’ingestion générale de TiO2 et la mauvaise santé chez l’homme. » La TDMA met en avant l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui estime que « les données relatives à l’additif E171 [dans les aliments] ne présentaient aucun risque pour la santé des consommateurs ». 

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Les additifs alimentaires à éviter, qui sont-ils ?

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DES ADDITIFS ALIMENTAIRES À ÉVITER

On consomme des additifs alimentaires – omniprésents dans les produits ultra-transformés – du matin au soir. Au petit-déjeuner, nos céréales contiennent de la lécithine de soja. Au dîner, nos tortillas sont agrémentées de pyrophosphate. Au souper, notre sauce sriracha renferme du sorbate de potassium, du bisulfite de sodium et de la gomme xanthique. Quels additifs vaut-il mieux éviter ?

UN DOSSIER DE MARIE ALLARD

VOUS REPRENDREZ BIEN UN PEU DE MONOSTÉARATE DE SORBITAN ?

Pour éviter les pains industriels, vous décidez de faire vos propres miches. Vous allez au supermarché acheter de la levure. Surprise : la levure contient du mystérieux « monostéarate de sorbitan ».

 

Une recherche dans le comparateur d’additifs alimentaires publié sur le site internet Que choisir, de l’Union fédérale des consommateurs (UFC) de France, vous ôte le goût du pain.

Bien qu’il aide les produits de boulangerie à prendre un joli volume, le monostéarate de sorbitan est un émulsifiant jugé « peu recommandable ». Des études réalisées sur des souris suggèrent que la consommation d’émulsifiants « pourrait occasionner une augmentation de la perméabilité de la barrière intestinale et favoriser ainsi les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, une adiposité accrue (syndrome métabolique) et le développement de diabètes », explique notamment l’association.

Plus de 300 additifs alimentaires sont autorisés en France. Du lot, 87 sont à éviter ou peu recommandables, selon un bilan dressé en octobre par l’UFC, après avoir passé en revue des études publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), etc. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) procède d’ailleurs actuellement à « la réévaluation de tous les additifs alimentaires ayant été autorisés dans l’Union européenne avant le 20 janvier 2009 ».

450 ADDITIFS AU CANADA

Chez nous ? « Environ 450 additifs alimentaires différents sont autorisés au Canada », indique Geoffroy Legault-Thivierge, agent de relations avec les médias à Santé Canada. Ce nombre ne comprend pas les vitamines, les minéraux, les épices, ni même les composants des emballages des aliments.

Les additifs sont particulièrement nombreux dans les produits ultratransformés, puisqu’ils permettent de rehausser le goût, de créer des textures agréables et des couleurs attirantes, malgré l’utilisation d’ingrédients de base peu variés et bon marché.

« Il faut reconnaître que les Européens sont les plus stricts et, habituellement, les plus prompts à réglementer, note Sébastien Sauvé, professeur au département de chimie de l’Université de Montréal. Au Canada, ce serait l’Agence d’inspection des aliments (ACIA) qui serait interpellée – mais elle est certainement moins sévère qu’en Europe… »

L’évaluation du risque de l’effet cocktail – causé par l’accumulation de divers additifs – pose notamment problème.

Une seule pizza surgelée peut contenir plus de 30 additifs.

— Selon un rapport présenté en septembre par la Commission d’enquête sur l’alimentation industrielle, en France

Dans les yogourts aromatisés, l’industrie utilise des correcteurs d’acidité pour produire un goût homogène, des arômes pour que le goût dure jusqu’à la date de péremption et des texturants pour répartir également les morceaux de fruits, a expliqué Sarah Bourbié-Vaudaine, du groupe Danone, en audition devant cette Commission.

ÉVITER TOUT, SAUF LES CONSERVATEURS

Faut-il s’inquiéter de consommer ces multiples additifs ? Anne Charest, étudiante en nutrition à l’Université de Montréal, a analysé 28 articles scientifiques portant sur les effets sur la santé des quelques additifs alimentaires (émulsifiants, édulcorants, phosphates, colorants et nitrites), dans le cadre d’un minimémoire présenté en janvier. Elle a recensé des impacts potentiels sur le cancer, les maladies inflammatoires des intestins, le microbiote, le diabète de type 2, le poids, l’ostéoporose, les maladies rénales, etc. D’autres recherches sont évidemment nécessaires.

Comment trancher ? Jean-Claude Moubarac, professeur au département de nutrition de l’Université de Montréal, suggère de tolérer les additifs qui servent à la conservation et d’éviter les autres, qu’il qualifie de cosmétiques. « Pour connaître la fonction des additifs, on utilise le Codex Alimentarius de l’OMS », conseille-t-il.

Prenons l’exemple d’une boîte de conserve de lentilles de marque Compliments, qui contient du chlorure de calcium, de l’edta disodique et de l’acide citrique. Ces additifs peuvent avoir une fonction de conservation. « On ne considère pas ce produit comme ultratransformé, bien qu’à mon avis, il est préférable de choisir des légumineuses avec moins d’additifs », indique Jean-Claude Moubarac.

C’est souvent possible en choisissant la version biologique, puisque seuls 55 additifs alimentaires sont permis en production biologique au Canada.

« Malheureusement, il n’y a parfois pas de solutions de rechange. La crème 15 % ou 35 %, je n’arrive pas à en trouver sans émulsifiant. »

— Anne Charest, étudiante en nutrition à l’Université de Montréal

L’INDUSTRIE SE DÉFEND

« Il faut savoir que l’industrie n’utilise strictement que des produits soigneusement admis par Santé Canada, fait valoir Jean-Patrick Laflamme, vice-président aux affaires publiques et aux communications du Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ). Si certains additifs posent problème, il serait important que Santé Canada se penche sur ces produits. »

« Si de nouvelles informations scientifiques deviennent disponibles indiquant que l’innocuité d’un additif alimentaire n’est plus soutenue par l’ensemble de données scientifiques, Santé Canada modifiera les listes [des additifs alimentaires autorisés], au besoin », assure Geoffroy Legault-Thivierge.

SOLUTIONS DE RECHANGE POSSIBLES

CHOCOLAT NOIR AU POIVRE ROSE,

LINDT EXCELLENCE

ULTRATRANSFORMÉ

Contient notamment : substances laitières, lécithine de soya, arôme artificiel.

Solution de rechange : chocolat noir 85 % cacao, Lindt Excellence.

VINAIGRE BALSAMIQUE DE MODÈNE,

MAILLE

ULTRATRANSFORMÉ

Contient notamment : colorant caramel E150d.

Solution de rechange : vinaigre balsamique, Estensis Nobilitas.

CÉRÉALES SHREDDED WHEAT AU CHOCOLAT NOIR

POST

ULTRATRANSFORMÉES

Contient notamment : lécithine de soya.

Solution de rechange : céréales Cocoa Spice, Kashi.

SAUCE SRIRACHA

HUY FONG FOODS

ULTRATRANSFORMÉE

Contient notamment :  Gomme de xanthane.

Solution de rechange : sambal oelek.

POUR VIVRE LONGTEMPS EN SANTÉ, MANGEONS VRAI

On a longtemps réduit l’aliment à une somme de nutriments : glucides, lipides, protéines, fibres, calories, etc. Chercheur en alimentation, Anthony Fardet estime que ce « réductionnisme » a mené à la fabrication d’aliments ultratransformés et à la hausse des maladies chroniques. Pour vivre en santé, il faut plutôt avoir une vision globale de l’alimentation et revenir aux vrais aliments. La Presse l’a joint en France.

 

L’ESPÉRANCE DE VIE ALLONGE, MAIS ON VIT LONGTEMPS MALADE. EN 2015 AU CANADA, L’ESPÉRANCE DE VIE DES HOMMES ÉTAIT DE 79,8 ANS, DONT 69 ANS EN BONNE SANTÉ, ET CELLE DES FEMMES ÉTAIT DE 83,9 ANS, DONT 70,5 ANS EN BONNE SANTÉ, SELON STATISTIQUE CANADA. C’EST SEMBLABLE EN FRANCE ?

En France, l’espérance de vie théorique augmente régulièrement, mais l’espérance de vie en bonne santé n’augmente pas. Entre 2008 et 2010, la femme française a même perdu un an de vie en bonne santé, puisque son espérance de vie en bonne santé a décliné de 64,6 ans à 63,5 ans. C’est énorme. Il y a un truc qui ne va pas. Les gens sont atteints de maladies chroniques de plus en plus tôt. Et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît que la mauvaise alimentation est la première cause de mortalité dans le monde.

À QUELLES MALADIES CHRONIQUES L’ALIMENTATION ULTRATRANSFORMÉE EST-ELLE LIÉE ?

Les études ont montré des associations – ce n’est pas une cause et des effets, ce sont des corrélations – entre la consommation d’aliments ultratransformés et le diabète de type 2, l’obésité, l’excès de poids qu’on appelle adiposité chez les plus jeunes, le syndrome métabolique, l’excès de cholestérol dans le sang, les cancers totaux et les cancers du sein, l’hypertension et le syndrome de l’intestin irritable. Évidemment, il faudra faire d’autres études. Mais aujourd’hui, on a suffisamment d’éléments pour mettre les gens en garde. C’est ce qu’on appelle le fameux principe de précaution.

ON PEUT SE LEURRER EN PENSANT NE PAS MANGER D’ALIMENTS ULTRATRANSFORMÉS. DANS VOTRE LIVRE, VOUS MONTREZ QUE LE YOGOURT AROMATISÉ À 0 % DE MATIÈRES GRASSES ET LE HAMBURGER VÉGÉTARIEN SONT DES PRODUITS ULTRATRANSFORMÉS, AVEC DE LONGUES LISTES D’INGRÉDIENTS ET D’ADDITIFS. LA DÉFINITION EST VASTE, CE QUI EXPLIQUE QUE PRESQUE LA MOITIÉ DES CALORIES CONSOMMÉES PAR LES CANADIENS PROVIENT D’ALIMENTS ULTRATRANSFORMÉS ?

Tout à fait. C’est important : le concept d’aliment ultratransformé va beaucoup plus loin que la junk food ou la malbouffe. Ça englobe aussi des aliments qui nous sont présentés comme bons pour la santé, mais qui en fait ne le sont pas. C’est pour ça que les industriels sont furieux. Tant que les gens pensaient que la malbouffe, c’était les sodas et les barres chocolatées, ça ne gênait pas grand monde. Maintenant, on dit aux gens : vous voyez, les yaourts Taillefine, les céréales de petit-déjeuner, les pains de mie complets, en fait, c’est ultratransformé. Ça ne vaut rien. Ça énerve énormément l’industrie, parce qu’on a démasqué ses tromperies.

MÊME SI ON N’EST PAS MALADE, CONSOMMER DES ALIMENTS ULTRATRANSFORMÉS POSE PROBLÈME ?

Si vous en consommez de temps en temps, il n’y a aucun risque pour la santé. Lorsqu’ils constituent la base de votre alimentation, ils deviennent délétères pour quatre raisons établies aujourd’hui :

1) Ce sont des calories vides, c’est-à-dire des produits généralement très raffinés et pauvres en fibres, vitamines, minéraux et antioxydants.

2) Plusieurs de ces produits sont hyperglycémiants, c’est-à-dire qu’ils élèvent beaucoup le taux de sucre dans le sang. À la fois parce qu’ils contiennent beaucoup de sucres ajoutés et parce que leur matrice, c’est-à-dire la structure de l’aliment, est déstructurée, ce qui rend les sucres plus rapidement accessibles.

3) Ils sont pour la plupart peu rassasiants. Il y a un lien entre le fait de mastiquer et la production de l’hormone de satiété. Beaucoup de ces aliments sont visqueux ou liquides, comme des sodas et des yogourts à boire, ou alors très friables, puisque ce sont des aliments reconstitués ou fractionnés. On les mastique moins que les vrais aliments. Ils sont aussi souvent riches en sucres et en gras. De tous les nutriments, le sucre et le gras sont les moins rassasiants. Les plus rassasiants, ce sont les fibres et les protéines, qu’on trouve en plus grande quantité dans les vrais aliments.

4) Ils contiennent des composés nouveaux pour l’organisme. Ces molécules non naturelles sont divisées en trois catégories : additifs, composés néoformés, c’est-à-dire formés à très haute température ou à très haute pression, et arômes artificiels. Ces molécules ont des effets cocktails, des effets sur la microflore, etc. On sait peu de choses. Avant de donner autant de molécules artificielles à l’organisme, il faut peut-être réfléchir un peu.

VOUS PARLEZ DU CRACKING OU CRAQUAGE DES ALIMENTS, QU’EST-CE QUE C’EST ?

On craque quelques aliments en une multitude d’ingrédients. Ensuite, ces ingrédients sont recombinés pour obtenir des aliments ultratransformés.

Prenez un grain de blé. Le premier niveau de fractionnement, c’est : son de blé, germe de blé, farine blanche raffinée. Ensuite, la farine blanche, vous pouvez la séparer en amidon et en gluten. Avec l’amidon, on peut créer de l’amidon modifié, qu’on voit dans de nombreux produits alimentaires. Si on fait une étape supplémentaire, on peut casser les molécules qui constituent l’amidon en dextrine et en polydextrine. Si on va encore plus loin dans le fractionnement, on obtient un sirop de glucose. Si on rajoute une enzyme, on obtient du sirop de glucose-fructose. Et si on hydrogène le glucose, on obtient des polyols ou sucres alcools, qu’on retrouve dans les gommes à mâcher. Donc vous voyez, on peut aller très, très loin. Aujourd’hui, vendre les éléments séparés est plus rentable que vendre l’élément de départ.

VOUS PROPOSEZ TROIS RÈGLES D’OR POUR VIVRE EN MEILLEURE SANTÉ, LONGTEMPS.

Oui, c’est la règle des trois V : végétal, vrai, varié. La première règle, c’est de ne pas dépasser 15 % de calories animales par jour, donc 2 à 3 portions de produits animaux. La deuxième règle, c’est ne pas dépasser 15 % de calories ultratransformées par jour, c’est-à-dire 1 à 2 portions. La troisième règle, c’est de manger varier de vrais aliments. Parce que manger varié des aliments ultratransformés n’a aucun intérêt.

Ces trois règles ont deux caractéristiques. Elles sont d’abord scientifiques : toute la science concourt vers un régime protecteur universel, riche en produits végétaux, non-ultratransformés, donc de vrais aliments, variés et, si possible, bios, locaux et de saison. La deuxième caractéristique, c’est que ces règles sont holistiques. Je les ai élaborées non seulement pour protéger la santé humaine, mais aussi pour le bien-être animal et l’environnement.

Les propos d’Anthony Fardet ont été édités en raison d’un espace limité.

Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai

Anthony Fardet

Éditions Thierry Souccar

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