Les additifs alimentaire à éviter

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Écrit par Marie Allard / La Presse + (Québec)

On consomme des additifs alimentaires – omniprésents dans les produits ultra-transformés – du matin au soir. Au petit-déjeuner, nos céréales contiennent de la lécithine de soja. Au dîner, nos tortillas sont agrémentées de pyrophosphate. Au souper, notre sauce sriracha renferme du sorbate de potassium, du bisulfite de sodium et de la gomme xanthique. Quels additifs vaut-il mieux éviter ?

  

Pour éviter les pains industriels, vous décidez de faire vos propres miches. Vous allez au supermarché acheter de la levure. Surprise : la levure contient du mystérieux « monostéarate de sorbitan ».

Une recherche dans le comparateur d’additifs alimentaires publié sur le site internet Que choisir, de l’Union fédérale des consommateurs (UFC) de France, vous ôte le goût du pain.

Bien qu’il aide les produits de boulangerie à prendre un joli volume, le monostéarate de sorbitan est un émulsifiant jugé « peu recommandable ». Des études réalisées sur des souris suggèrent que la consommation d’émulsifiants « pourrait occasionner une augmentation de la perméabilité de la barrière intestinale et favoriser ainsi les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, une adiposité accrue (syndrome métabolique) et le développement de diabètes », explique notamment l’association.

Plus de 300 additifs alimentaires sont autorisés en France. Du lot, 87 sont à éviter ou peu recommandables, selon un bilan dressé en octobre par l’UFC, après avoir passé en revue des études publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), etc. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) procède d’ailleurs actuellement à « la réévaluation de tous les additifs alimentaires ayant été autorisés dans l’Union européenne avant le 20 janvier 2009 ».

450 ADDITIFS AU CANADA

Chez nous ? « Environ 450 additifs alimentaires différents sont autorisés au Canada », indique Geoffroy Legault-Thivierge, agent de relations avec les médias à Santé Canada. Ce nombre ne comprend pas les vitamines, les minéraux, les épices, ni même les composants des emballages des aliments.

Les additifs sont particulièrement nombreux dans les produits ultratransformés, puisqu’ils permettent de rehausser le goût, de créer des textures agréables et des couleurs attirantes, malgré l’utilisation d’ingrédients de base peu variés et bon marché.

« Il faut reconnaître que les Européens sont les plus stricts et, habituellement, les plus prompts à réglementer, note Sébastien Sauvé, professeur au département de chimie de l’Université de Montréal. Au Canada, ce serait l’Agence d’inspection des aliments (ACIA) qui serait interpellée – mais elle est certainement moins sévère qu’en Europe… »

L’évaluation du risque de l’effet cocktail – causé par l’accumulation de divers additifs – pose notamment problème.

Une seule pizza surgelée peut contenir plus de 30 additifs.

— Selon un rapport présenté en septembre par la Commission d’enquête sur l’alimentation industrielle, en France

Dans les yogourts aromatisés, l’industrie utilise des correcteurs d’acidité pour produire un goût homogène, des arômes pour que le goût dure jusqu’à la date de péremption et des texturants pour répartir également les morceaux de fruits, a expliqué Sarah Bourbié-Vaudaine, du groupe Danone, en audition devant cette Commission.

ÉVITER TOUT, SAUF LES CONSERVATEURS

Faut-il s’inquiéter de consommer ces multiples additifs ? Anne Charest, étudiante en nutrition à l’Université de Montréal, a analysé 28 articles scientifiques portant sur les effets sur la santé des quelques additifs alimentaires (émulsifiants, édulcorants, phosphates, colorants et nitrites), dans le cadre d’un minimémoire présenté en janvier. Elle a recensé des impacts potentiels sur le cancer, les maladies inflammatoires des intestins, le microbiote, le diabète de type 2, le poids, l’ostéoporose, les maladies rénales, etc. D’autres recherches sont évidemment nécessaires.

Comment trancher ? Jean-Claude Moubarac, professeur au département de nutrition de l’Université de Montréal, suggère de tolérer les additifs qui servent à la conservation et d’éviter les autres, qu’il qualifie de cosmétiques. « Pour connaître la fonction des additifs, on utilise le Codex Alimentarius de l’OMS », conseille-t-il.

Prenons l’exemple d’une boîte de conserve de lentilles de marque Compliments, qui contient du chlorure de calcium, de l’edta disodique et de l’acide citrique. Ces additifs peuvent avoir une fonction de conservation. « On ne considère pas ce produit comme ultratransformé, bien qu’à mon avis, il est préférable de choisir des légumineuses avec moins d’additifs », indique Jean-Claude Moubarac.

C’est souvent possible en choisissant la version biologique, puisque seuls 55 additifs alimentaires sont permis en production biologique au Canada.

« Malheureusement, il n’y a parfois pas de solutions de rechange. La crème 15 % ou 35 %, je n’arrive pas à en trouver sans émulsifiant. »

— Anne Charest, étudiante en nutrition à l’Université de Montréal

Suite de l’article sur La Presse

 

 

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« Nous n’avons pas le droit de condamner les générations futures »

« Nous n’avons pas le droit de condamner les générations futures » 



  

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Écrit par Gwenaëlle Guerlavais / Ramène ta fraise

Le professeur d’endocrinologie pédiatrique à Montpellier alerte depuis 30 ans sur dangers des perturbateurs endocriniens sur les enfants. En mai 2019, il a tenu une conférence sur le sujet pour Ramène Ta Fraise. 

  

Conférence du Pr Charles Sultan donnée pour Ramène Ta Fraise à revoir en replay (1h20) :

 

https://www.facebook.com/alimentationenfants/videos/694293357653650/

 

 

 

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Alimentation : 6 résidus de pesticides sur 10 sont des perturbateurs endocriniens

Alimentation : 6 résidus de pesticides sur 10 sont des perturbateurs endocriniens  

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Écrit par Charlotte Acre de « Pourquoi Docteur ? »

Dans un rapport inquiétant publié en septembre 2018, l’ONG Générations Futures affirme que plus de 6 résidus de pesticides sur 10 retrouvés dans l’alimentation européenne sont potentiellement des perturbateurs endocriniens.

 

À moins de ne consommer que des aliments bio, il y a fort à parier que nous ingurgitons sans le savoir à chaque repas d’infimes quantités de pesticides. Or, ces résidus ne sont pas sans danger pour notre santé.

C’est l’inquiétant constat émis par l’ONG Générations futures qui publie, ce mardi 4 septembre, un rapport dans lequel elle affirme que 6 résidus sur 10 retrouvés dans les aliments consommés en Europe sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.

Une compilation minutieuse de données

Pour parvenir à cette alarmante conclusion, l’ONG a épluché le dernier rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Publié en juillet 2018 et portant sur l’année 2016, il concluait que 96,2% des échantillons d’aliments testés par les États membres de l’Union européenne se trouvaient dans les limites légales et que 51% étaient même exempts de tout résidu quantifiable. Mais qu’en est-il des 49% d’échantillons restants ? Générations futures les a analysés et en tire un résultat autrement plus alarmant que celui de l’Efsa, qui déclare que les risques liés à ces résidus sont considérés comme « faibles ».

En effet, en comparant les résidus de pesticides avec la liste de perturbateurs endocriniens suspectés établis par TEDX et listant 1 457 molécules ou familles de molécules, Générations Futures a établi un nouveau calcul. Pour l’ONG, parmi 350 molécules retrouvées dans les échantillons d’aliments par l’Efsa, au moins 157 ont fait l’objet d’au moins une publication scientifique mettant en évidence des effets de perturbation endocrinienne. L’association affirme par ailleurs que ces 157 molécules sont à l’origine de 69 433 résidus quantifiés sur les 109 843 relevés dans le rapport de l’Efsa. Soit 63,21 % du total.

Le danger des « effets cocktail »

Pour Générations Futures, il est désormais urgent d’agir et de revoir la réglementation européenne en matière de sécurité de l’alimentation. Car les perturbateurs endocriniens sont loin d’être inoffensifs pour notre santé. Ces substances chimiques étrangères à l’organisme et qui agissent sur notre système hormonal sont en effet susceptibles d’avoir des effets indésirables sur notre santé. Ils sont entre autres suspectés d’affecter la croissance et le développement du fœtus, mais aussi le comportement, le sommeil, la circulation sanguine ou encore la fonction sexuelle et reproductive. Selon l’OMS, ils favorisent également les pubertés précoces, les cancers, les diabètes, l’obésité et les problèmes cardiovasculaires.

D’où l’urgence de légiférer au niveau européen. Cité par Le Monde, le porte-parole de Générations futures François Veillerette, « les voies de l’alimentation doivent absolument être considérées par les autorités » et ce, même si les doses retrouvées par ces pesticides dans l’alimentation respectent les normes qui sont aujourd’hui fixées.

Le risque, insiste Générations futures, est d’autant plus grand qu’ »avec les perturbateurs endocriniens, ce n’est pas la dose qui fait le poison mais la période d’exposition ». Les nourrissons, les enfants à naître, les adolescents ou encore les personnes âgées seraient ainsi particulièrement vulnérables à l’exposition aux perturbateurs endocriniens et à leurs « effets cocktail », déjà soulignés dans un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) datant de décembre 2017 et qui est cité par Le Monde. Il expliquait notamment que « les recherches de ces dernières années confirment la dissociation entre la dose et l’effet des perturbateurs endocriniens, cumulée avec les effets dits ‘cocktail’, et remettent en question les raisonnements classiques de la toxicologie ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Perturbateurs endocriniens : protéger vous en achetant du frais, du bio et sans plastique

Perturbateurs endocriniens : protéger vos enfants en achetant  du frais, du bio et sans plastique  

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Écrit par L'Express

Alimentation, jouets, hygiène, entretien de la maison… Voici comment limiter l’exposition des enfants aux omniprésents perturbateurs endocriniens.

 

Le magazine 60 millions de consommateurs a fait analyser les échantillons de cheveux d’un panel de 43 enfants, âgés de dix à quinze ans, vivant en milieu urbain et rural. Le magazine a recherché la présence de 254perturbateurs endocriniens, des substances chimiques néfastes pour le foetus et l’enfant. Et les résultats publiés ce mercredi sont alarmants: 23 à 54 molécules ont été retrouvées selon les enfants (34 en moyenne). Des chiffres qui « suggèrent fortement » que les petits Français sont « tous contaminés », s’alarme le magazine.  

« Aux très hautes autorités d’arrêter de jouer les poules mouillées et d’imposer des règles. (…) Et rappelons que la meilleure pression vient des consommateurs, capables de refuser d’acheter des produits non-vertueux », interpelle la rédactrice en chef du magazine, Sylvie Metzelard, dans son éditorial. Elle évoque les risques que font peser ces substances sur le développement et la fertilité. Comment protéger les enfants de ces éléments toxiques au quotidien? Éléments de réponse en cinq points.  

Dans notre alimentation

Il est préférable d’éviter les biberons en plastique, et préférer ceux en verre. Si vous utilisez un biberon en plastique, évitez de le chauffer, et jetez-le si le plastique est abîmé. Choisissez des tétines en silicone ou en latex naturel.  

Évitez les aliments avec des emballages en plastique (boîtes, sachets, film alimentaire, etc.), particulièrement en cas de chauffage au four micro-ondes: préférez les assiettes ou les plats en verre. N’utilisez pas d’ustensiles recouverts de polytétrafluoroéthylène (« téflon » en langage courant). Il faut également éviter les boites de conserve et les canettes de boissons, qui ont un revêtement plastifié. 

Il est recommandé de privilégier les produits frais ou surgelés, cuisinés maison plutôt que les plats préparés. Cependant, les petits pots pour bébés, très surveillés, peuvent être consommés en principe en toute sécurité.  

Enfin, la règle du bio prévaut, afin de limiter les pesticides, qui peuvent jouer eux aussi le rôle de perturbateur endocrinien. Lavez soigneusement vos fruits et légumes, et épluchez-les autant que possible. L’eau minérale est préférable à celle du robinet, du fait du caractère incertain des polluants qu’elle peut receler. 

 

Lire la suite sur L’Express 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Comment protéger votre enfant des perturbateurs endocriniens ?

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Écrit par Charlotte Anglade / LCI

Nourriture, jouets, vêtements… Les perturbateurs endocriniens se cachent à peu près partout et représentent un réel danger pour nos enfants. Pour lutter contre ces substances, le gouvernement a présenté un plan lundi 14 janvier. La mise en place des mesures ne sera cependant pas effective immédiatement. En attendant, LCI vous indique comment protéger au mieux vos bouts de chou.

 

Le gouvernement a présenté lundi 14 janvier 2019 son plan de lutte contre les perturbateurs endocriniens. Parmi les mesures annoncées, la création d’un site d’information sur le sujet en 2019 et la publication d’une liste de ces substances susceptibles d’interférer avec le système hormonal, classées en trois catégories, « suspecté », « présumé » et « avéré » d’ici 2021. Des échéances qui paraissent encore trop lointaines lorsque l’on repense à cette enquête du magazine 60 millions de consommateurs, qui, l’année dernière, a fait analyser par un laboratoire indépendant les mèches de cheveux d’un panel de 43 enfants et adolescents de 10 à 15 ans. Toutes contenaient des perturbateurs endocriniens.

 

Ces substances, qui interfèrent avec l’action des hormones chez l’être humain, sont suspectées de provoquer des cas de malformation du fœtus, de puberté précoce chez les adolescents, de modifications comportementales chez les jeunes enfants (autisme, hyperactivité) ou encore de cancers. S’en protéger est donc une nécessité, et ce dès le plus jeune âge. LCI vous indique quels sont les bons comportements à adopter avant et après votre grossesse. Les substances que vous assimilez, même avant la conception, sont en effet susceptibles d’avoir des répercussions sur l’enfant.

 

Eliminer les aliments transformés et les récipients en plastique

Pour votre santé et celle de votre enfant, préférez en premier lieu la consommation de fruits et légumes biologiques. Vous devriez ainsi éviter d’ingurgiter des pesticides potentiellement perturbateurs endocriniens. Consommez d’autre part le moins possible d’aliments transformés, comme les plats préparés, les brioches industrielles, les aliments issus de la fast food ou encore les confiseries. Autrement dit, mettez-vous aux fourneaux ! Vous saurez au moins ce que vous mangez (et cela vous coûtera moins cher).

Du côté des contenants, évitez à tout prix de faire chauffer vos aliments dans du plastique, qui peut relâcher des substances toxiques. Les boîtes de conservation en plastique ne doivent servir qu’à contenir des aliments froids au réfrigérateur. Pour votre enfant, faites également l’impasse sur les biberons en plastique et privilégiez ceux fabriqués en verre équipés de tétines en silicone ou en latex naturel.

Si vous n’avez pas d’autre choix que d’utiliser du plastique, assurez-vous au moins que celui-ci soit le plus sûr possible en vérifiant qu’il comporte les chiffres 2, 4 ou 5 entouré d’un triangle. Les récipients portant le chiffre 7 contiennent du Bisphenol A, un perturbateur endocrinien désormais interdit à la vente en France, mais qui peut toujours être en circulation. « Si vous en avez, ne vous en servez pas », avertit l’UFC-Que Choisir sur son site.

 

Lire la suite de l’article sur LCI 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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C’est quoi les perturbateurs endocriniens ?

C’est quoi les perturbateurs endocriniens ? 

 

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Écrit par l'Inserm

Les perturbateurs endocriniens regroupent une vaste famille de composés, capables d’interagir avec le système hormonal. Ainsi, ces composés affectent potentiellement différentes fonctions de l’organisme : métabolisme, fonctions reproductrices, système nerveux…

Les sources d’exposition sont nombreuses et difficiles à maîtriser. Les conséquences biologiques de ces expositions sont quant à elles encore mal appréhendées et complexes à étudier. C’est pourquoi l’étude des perturbateurs endocriniens représente aujourd’hui un enjeu majeur pour le corps médical et les pouvoirs publics.

Comprendre la perturbation endocrinienne

Il existe de nombreuses définitions pour décrire ce que sont les perturbateurs endocriniens. Celle qu’a établie l’Organisation mondiale de la santé en 2002 est la plus acceptée : un perturbateur endocrinien est « une substance exogène ou un mélange qui altère la/les fonction(s) du système endocrinien et, par voie de conséquence, cause un effet délétère sur la santé d’un individu, sa descendance ou des sous-populations ».

 

Le système hormonal sous le feu des perturbateurs endocriniens

Le système endocrinien regroupe les organes qui sécrètent des hormones : thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse… Il libère ces médiateurs chimiques dans la circulation sanguine, pour agir à distance sur certaines fonctions de l’organisme comme la croissance, le métabolisme, le développement sexuel, le développement cérébral, la reproduction… Il s’agit donc d’un système de communication entre organes. Les perturbateurs endocriniens altèrent le fonctionnement de ce système en interagissant avec la synthèse, la dégradation, le transport et le mode d’action des hormones. Ces molécules se caractérisent donc par un effet toxique non pas direct, mais indirect, via les modifications physiologiques qu’elles engendrent.

Historiquement, les perturbateurs endocriniens ont commencé à attirer l’attention des chercheurs dès les années 1950. Mais c’est l’affaire du distilbène qui, dans les années 1970, a fait exploser le sujet sur la scène scientifique et médiatique, alors même que le terme de perturbateur endocrinien n’était pas encore utilisé (voir encadré). Depuis, on connaît plus précisément les mécanismes d’actions de ces substances. Selon le produit considéré, ils vont :

  • modifier la production naturelle de nos hormones naturelles (œstrogènes, testostérone) en interférant avec leurs mécanismes de synthèse, de transport, ou d’excrétion 
  • mimer l’action de ces hormones en se substituant à elles dans les mécanismes biologiques qu’elles contrôlent 
  • empêcher l’action de ces hormones en se fixant sur les récepteurs avec lesquels elles interagissent habituellement

En découle un certain nombre de conséquences potentielles pour l’organisme, propres à chaque perturbateur endocrinien : altération des fonctions de reproduction, malformation des organes reproducteurs, développement de tumeurs au niveau des tissus producteurs ou cibles des hormones (thyroïde, sein, testicules, prostate, utérus…), perturbation du fonctionnement de la thyroïde, du développement du système nerveux et du développement cognitif, modification du sex-ratio…

Aujourd’hui, la définition du champ d’action des perturbateurs endocriniens tend à s’élargir. Certains organes clés, qui ne sont pas considérés comme des glandes endocrines à proprement parler, produisent des messagers qui apparaissent elles-aussi comme des cibles potentielles pour les perturbateurs endocriniens : la leptine du tissu adipeux qui intervient dans la régulation du métabolisme, l’IGF-1 produite par le foie qui agit comme un facteur de croissance…

 

La suite de l’article (avec des vidéos explicatives d’experts) sur Inserm.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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